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Clients difficiles ou conseillers maladroits ?

De nombreux conseillers clients expérimentés partagent un constat : les interactions avec leurs clients semblent plus tendues, et ces derniers sont, en nombre croissant, perçus comme plus exigeants, voire agressifs.

Depuis quelques années, notamment dans le sillage des crises récentes, gérer certaines conversations est devenu un défi. Est-ce dû uniquement au climat ambiant ? A un besoin plus accru qu’ont les clients d’être entendus (et dans des délais de plus en plus réduits) ? A un management tourné vers « la productivité à tout prix » ? Ou la réaction et le comportement du conseiller jouent-ils un rôle ?

Si les causes externes sont réelles, il est essentiel de reconnaître que l’attitude du conseiller peut, involontairement nous l’espérons (!), exacerber une situation au lieu de l’apaiser.

Le pouvoir de l’attitude du conseiller

On insiste souvent sur l’importance de la bienveillance, de l’empathie, du professionnalisme et de la sincérité dans le métier de conseiller client. Ces qualités ne sont pas de simples suggestions ; elles sont fondamentales ! Une attitude distante, un manque d’écoute ou une réponse inadaptée peuvent transformer une simple demande en véritable frustration pour le client. Inversement, une approche assertive peut désamorcer des tensions naissantes.

Quand le manque d’écoute met le feu aux poudres : Exemple concret

Laissez-moi vous partager une expérience personnelle récente en guide d’illustration.

J’attendais la visite d’un plombier pour l’entretien annuel de ma chaudière. Un mois à l’avance, j’avais reçu un courrier confirmant la date et l’heure du rendez-vous.

Le jour J, personne… Aucun appel, aucun message pour prévenir d’un éventuel retard ou d’une annulation. Le prestataire avait simplement manqué à son engagement, sans aucune communication.

Le lendemain, je contacte donc le service client de l’entreprise. La conversation qui s’ensuit est révélatrice, pour ne pas dire lunaire :

Cette première approche, éludant toute responsabilité et n’offrant aucune piste, a immédiatement embrasé la situation.

Face à cette réponse, qui minimise mon problème et mon besoin d’organisation, j’ai eu l’impression d’être face à un script plutôt qu’à une personne cherchant à m’aider. Ma satisfaction semblait reléguée au second plan, derrière la simple gestion de l’appel.

Cette tentative de justification, sans aucune reconnaissance de la gêne occasionnée ni excuses, renforce le sentiment d’être un simple numéro de dossier. L’appel s’est terminé sur une vague promesse d’être recontacté, sans plus d’engagement.

L’indifférence : le véritable  « irritant »

Ce qui est ressorti de cet échange n’est pas tant l’incapacité de la conseillère à me donner une date immédiate : on peut comprendre les contraintes opérationnelles, l’erreur est humaine, et les imprévus existent. Ce qui transforme une simple erreur en une expérience client négative et frustrante, c’est l’indifférence manifeste, le manque d’empathie et le refus d’endosser la moindre responsabilité au nom de l’entreprise. Le fatalisme et le détachement sont souvent plus insupportables pour un client que le problème initial lui-même.

La lumière : la reprise du contrôle par l’empathie !

Alors, comment favoriser des interactions plus apaisées et constructives ? La clé réside en grande partie dans votre propre approche :

En adoptant une posture d’écoute, d’empathie et de responsabilité, vous constaterez que même les clients initialement mécontents peuvent devenir plus compréhensifs et coopérants. Vous ne subirez plus seulement la conversation, vous contribuerez activement à la rendre plus positive, pour le client comme pour vous. Du gagnant/gagnant en somme…

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