Lors d’un billet précédent, nous vous avons parlé du « bon et du mauvais stress », et de ce qui se cache derrière ce terme si souvent employé. Il a été énoncé qu’il peut être positif ou inhibiteur : tout est question de gestion. Et le gérer, c’est d’abord en connaitre les origines, et réduire ses sources. Développons cela…
1) Commencer par déterminer les facteurs de stress
C’est ce que j’appelle avec mes stagiaires les « stresseurs », ou « déclencheurs de stress ». La première étape est bien d’effectuer ce travail d’identification : Qu’est-ce qui est la racine de mon stress ? C’est le principe du « Si je connais mieux mon adversaire, j’ai plus de chances de réussir à le vaincre…». Si, par exemple, une personne dit : « Je reçois plus de critiques que de félicitations dans mon travail », le facteur de stress est la reconnaissance. Ou encore, si vous entendez : « Les journées de travail sont trop courtes pour toutes les tâches que j’ai à faire », vous devez reconnaître la gestion du temps comme source de stress. Pointez du doigt ce fameux « stresseur » et vous êtes déjà en train de travailler sur sa gestion.
Dans le monde du travail, nous retrouvons souvent comme facteurs de stress : la pression de plus en plus forte, le management autoritaire ou démissionnaire (d’ailleurs, nos formations au management abordent ce sujet), ou les difficultés d’adaptation au changement. Mais ce ne sont que des exemples parmi d’autres.
Dans la vie de tous les jours, le psychologue Georges Kohlreiser place la « perte » en numéro 1 (mutation au travail, divorce, mort,…), tandis que son homologue américain Steve Karpman nous évoque son Triangle dramatique avec la « victime », le « persécuteur » et le « sauveur » (billet précédent sur le sujet à consulter). Nous parlons ici d’un fameux « jeu » en analyse transactionnelle ; mais le terme « jeu » n’est pas à prendre tel quel, car ce triangle est générateur de plusieurs types de stress : émotionnel, conflictuel, et inter-relationnel.
Bref, répétons-le, connaitre les sources de stress, c’est déjà les réduire.
2) Equilibrer les besoins de risque et de sécurité dans le cadre professionnel
Voilà une autre manière de réduire les sources de stress. Vous connaissez certainement Abraham Maslow et sa célèbre pyramide : l’être humain a différents besoins qu’il doit assouvir pour ne pas être stressé. Au-delà des besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance, et d’estime de soi, il y a la Réalisation de soi. Qu’est-ce qui tue dans l’œuf l’éclosion du stress ? Accroître ses connaissances, développer ses valeurs, permettre à sa personnalité de s’épanouir, et comme dit Nietzsche : « Devenir ce que nous sommes ». Un peu de philosophie ne fait pas de mal 🙂
Pour être plus concret sur les besoins qu’un salarié peut chercher à satisfaire, je citerais par exemple : « Avoir un chef qui tienne compte de mes avis », « Etre informé sur ce qui se passe dans l’entreprise » ou… « Avoir des toilettes propres et bien tenues ». Si vous trouvez réponse à vos besoins qui sont les plus importants, et bien l’échelle du stress baissera proportionnellement. Amusez-vous à lister vos propres besoins prioritaires, et interrogez-vous sur leurs accomplissements. Ce ne peut être qu’un exercice profitable !
En conclusion, si votre approche du stress se trouve du bon côté de la balance, si vous savez analyser vos émotions, si vous vous affirmez en situation difficile tout en respectant autrui, et si, comme vu dans ce billet, vous tenez les clés pour réduire les sources de stress, vous faites de ce stress un allié. Et comme tout n’est pas aussi simple tout le temps, il existe en parallèle des outils de relaxation et de respiration pour effectuer un travail de gestion du stress « sur l’instant ». Nous formons sur cette gestion du stress en approfondissant les différents points de cette conclusion. Contactez-nous pour bénéficier de complément(s) d’information(s).