Dans notre article du 08/10/2019, nous évoquions le management des nouvelles générations et la nécessité de mettre en place le travail collaboratif. Intéressons-nous aux bénéfices que cette pratique apporte. Ou plutôt CES pratiques ; car plusieurs exemples de travail collaboratif vous sont proposés ci-après.
Managers, des idées pour vous aider à faire évoluer vos pratiques managériales sont donc à piocher dans ce billet, dans un but de motivation et de productivité de vos équipes (qui plus est si des collaborateurs « nouvelles générations » en font partie).
Le travail collaboratif : c’est quoi, et quels en sont les gains ?
Hiérarchie prédominante, management vertical, exécution de tâches sans explications : Voilà tout ce que balaye le travail collaboratif ! Mettre tous les collaborateurs travaillant sur un projet commun sur un pied d’égalité (management horizontal) : voilà le commencement…
Définissons l’intelligence collective : les interactions sont sans freins, les idées sont soumises sans retenue, le partage d’expérience et la co-création sont prédominants. Comme vous pouvez vous en doutez, les bénéfices sont nombreux :
Gain de temps et de productivité : 10 cerveaux qui fonctionnent ensemble vont plus vite que 10 autres évoluant séparément. Les réunions chronophages sont abolies pour laisser plus de temps à la prise de décision et la résolution de problématiques. De plus, la collaboration et le travail d’équipe permettent d’être plus réactifs et plus souples face à une potentielle adversité.
Responsabilité collective : Pas de maillon faible mais uniquement des « éléments contribuant ». Les propositions sont validées par l’ensemble de l’équipe.
Amélioration de l’expérience client : Les échanges entre personnes (et même services) et le décloisonnement y contribuent. Les connaissances sont partagées et chacun met ses compétences et son talent au service du groupe…et donc au service du client.
Ambiance au travail : Le travail collaboratif facilite la communication, il est créateur de liens. Les gains d’une atmosphère conviviale ? cohésion, esprit d’équipe, créativité, baisse des conflits sociaux.
Mindjet, dans une étude sur le sujet que je vous invite à consulter ici, dévoile le podium suivant concernant les avantages les plus pertinents du travail collaboratif en entreprise :
- Partage des Savoirs
- Meilleure qualité du travail au quotidien
- Mieux contribuer aux objectifs de l’entreprise
Exemples concrets de travail collaboratif :
S’ajuster aux nouvelles technologies est essentiel pour mettre en place le travail collaboratif. Ce qui va nous amener à reparler des nouvelles générations.
Des solutions qui permettent à des collaborateurs de travailler en équipe, même à distance, sont déjà en place depuis longtemps. De manière non-exhaustive, citons : visio-conférence, chat électronique, web meeting, Skype, Teams, réseaux sociaux, forums de discussion, plateformes collaboratives, …
En présentiel, d’autres solutions peuvent être utilisées :
Le world café.
Les réunions d’équipe et brainstormings sont dépoussiérées : dans un esprit de dynamisme et de productivité, les participants bougent physiquement, dans une même salle, d’une table à l’autre. L’objectif est de permettre à chaque groupe de participer à une étape clé de plusieurs projets dans un temps très court. Semées dans un « format tournant », les idées et suggestions sont stockées, alimentées, gérées, synthétisées, pollinisées. Ainsi, chacun contribue à la construction de toutes les actions envisagées.
L’atelier de co-développement.
L’idée est d’apprendre les uns des autres pour améliorer ses pratiques. La différence avec une formation traditionnelle est que l’effet descendant de l’information n’est plus d’actualité : c’est une approche d’apprentissage qui mise sur les interactions entre les participants et l’intelligence collective. Chacun se prend en charge et construit sa propre formation. Concrètement ? une personne expose une problématique et chaque participant apporte son expérience, son regard et ses suggestions sur le sujet. Un animateur (qui n’est donc pas un formateur) est garant du bon déroulé de la séance et veille à l’apport de chacun. A la fin, une synthèse des apprentissages et des plans d’action collectivement approuvés est effectuée.
Le mentorat inversé. C’est un duo. Les codes sont cassés puisque c’est un collaborateur de la nouvelle génération qui a pour mission d’aider un salarié « sénior » (qui peut être un dirigeant) à mieux appréhender les codes et usages des technologies de l’information et de la communication qui se multiplient. Le message est clair : Tout le monde a à apprendre de tout le monde, et ces échanges intergénérationnels visent à corriger le déficit de compétences des deux parties, à développer la capacité d’agir de nouveaux talents, et à renforcer les compétences des managers séniors. Une pierre trois coups !
Il faut tout de même préciser que tout n’est pas aussi simple. Il ne suffit pas de mettre ensemble des personnes qui travaillaient auparavant séparément pour se déclarer utilisateur optimal du travail collaboratif. Le résultat va dépendre de la motivation des acteurs à collaborer et des aptitudes de chacun à vouloir et savoir coopérer. Ce principe du « donnant/donnant », déjà ancré chez les nouvelles générations, doit permettre de fusionner les compétences.