Assistant vocal, indispensable danger ?

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Encore un article sur les assistants vocaux direz-vous ? Et bien oui. Aujourd’hui, on va se faire le jeu de la théorie du complot. On en parle souvent en des termes positifs mais, malgré tout l’attrait pour le coté high tech de la chose, il peut être important de souligner certains points qui peuvent inquiéter. 

On vous écoute

L’un des points les plus importants à noter, quand même, c’est que vous êtes constamment écouté. Il faut bien que votre assistant soit prêt à répondre dès qu’on l’appel. En pleine application du RGPD (plus d’infos ici si vous avez loupé le phénomène du moment), votre assistant écoute et stock une partie de vos données. OK, tout l’intérêt et le principe de fonctionnement repose sur le fait qu’il vous connait. Et pour ça, pas de secret, il lui faut le plus de donnée possible. C’est grâce à ça qu’il apprend de vous et saura agir de la façon dont vous souhaitez.

Mais tout de même…on l’a vue récemment avec un bug d’Alexa, une conversation banale entre un couple a généré l’envoi d’un message non désiré.  Raté pour le respect de la vie privée…Les détails ici

Certes, c’est un enchaînement de circonstance qui a peu de chance de se reproduire, mais c’est arrivée. Preuve s’il en est que, comme toutes technologies, ces assistants ne sont pas fiables à 100%.

Qu’est ce qu’on vous vend ?

Un élément supplémentaire litigieux est le fait que nous n’ayons plus de visuel, et donc moins de contrôle, sur la source des réponses. Lorsqu’on pose une question à notre assistant, il va prendre la réponse qui lui apparaît la plus pertinente. Cette pertinence, on la laisse à son bon jugement (elle est construite sur l’analyse de nos recherches précédentes)

achat aveugle

Nous ne pouvons plus vérifier la provenance, et encore moins aisément comparer, le contenu proposé avec un autre site marchant par exemple.  La possibilité de partenariat commerciaux mettant en avant tel ou tel produit est fortement à prévoir (souvenez-vous de l’histoire lors de la sortie de la belle et la bête, votre Google Home en faisait la promo. Même s’il s’agissait plus d’une erreur d’intention de la part de Google, on peut facilement voir une bonne manière de monétiser son assistant vocal).

Ils sont parmi nous !

Dans tous les cas, c’est un fait, les assistants vocaux sont bel et bien là. Et même si cela reste encore assez marginal, ils sont de plus en plus présent dans la maison de tout à chacun. On peut être sûr que La commission européenne surveille tout cela avec la plus grande attention. D’autant plus que les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) sont souvent la cible de la commission notamment à propos du respect de la vie privée et de la collecte de données personnelles.

De plus, les acteurs du web sont déjà en train de préparer la transition. La visibilité lors d’une recherche vocale ne s’obtenant pas de la même manière que lors d’une recherche écrite, cela demande une adaptation.

Google Holien

Dans tous les cas, les ventes progressent (au premier trimestre 2018 : 3.2 millions de Google Homme vendu et 2.5 millions pour Alexa). Et les statistiques de ventes ne font que monter.

Qu’on aime ou pas le principe de ces assistants, ils sont déjà bien installés et plus grand chose ne pourra contrer ça. Mais pour les plus parano d’entre nous, ou tout simplement ceux qui souhaitent garder le contrôle sur leurs données, on peut compter sur la startup Snips (des français, Cocorico!) qui propose une solution d’assistant vocal conçu selon le principe Privacy by Design, donc totalement respectueux de vos informations.