Vous avez récemment pu consulter l’article sur « Le manhttp://tpacademy-blog.fr/le-management-des-nouvelles-generations-en-15-questions/agement des nouvelles générations en 15 questions ». Pour venir compléter notre analyse, nous avons interrogé Emily, une jeune collaboratrice évoluant au sein de Teleperformance Blagnac. Je vous propose de consulter la vidéo et de nous retrouver ensuite pour décortiquer ses propos. Nous vous rappelons que le programme de notre formation sur le sujet est disponible ici.
Eh bien merci Emily pour nous avoir livré ton ressenti sur le management des nouvelles générations. Tes remarques et attentes sont riches en enseignement et ils doivent interpeler nos responsables d’équipe sur la façon de mettre à jour leur management.
Ecoute moi et je t’écouterai
L’impression générale que je retire de cette interview est qu’Emily est prête à mettre en avant son plein potentiel si elle obtient un management adapté à sa façon de travailler. Nous ne décelons ni égocentrisme ni égoïsme, mais un souhait de collaborer « donnant-donnant ». Du genre : « Si tu prêtes attention à ma personne avec sincérité, alors nos relations n’en seront qu’enrichies et tout sera réuni pour que je t’aide à mener à bien notre mission. A l’inverse, ton indisponibilité ne sera que frein à ma motivation ». Nous notons qu’elle reflète une image de génération ouverte à la communication en utilisant le mot « sociable » ; mais aussi un pendant un peu moins positif : « On peut faire preuve de négligence ». Il faut prendre cette dernière affirmation non pas comme une menace mais, comme cité ci-dessus, une attitude de collaboration donnant/donnant.
Ma génération a besoin d’être stimulée
Emily utilise même le mot : « Flemmard ». Mais de sa bouche (de leur bouche), il ne faut pas entendre : « Je prends tout en dilettante » mais, comme Emily le dit en début d’interview, : « Donne-moi envie de travailler ! ». De plus, elle évoque une gymnastique pas évidente à réaliser pour le manager (voire un paradoxe) : « Sois présent ; mais pas trop sur mon dos non plus ! ». Une sorte de présence éloignée J
Le manager doit faire preuve de souplesse
Comme évoqué dans la question 7 de l’article précédent (« Dois-je sortir d’un cadre trop rigide vis-à-vis des nouvelles générations ? », Emily suggère au manager de lâcher du lest. Elle utilise les termes : « Donne-moi des limites mais pas trop ». Bref, il faut sous-entendre qu’un management directif est quelquefois souhaitable, mais ce n’est pas le seul qu’il faut utiliser, et même le pratiquer avec parcimonie. Elle enchaine avec : « L’autonomie, ok, mais pas trop non plus ». On décèle dans cette phrase un besoin constant de communiquer avec son manager, qu’il soit présent. On peut même interpréter : « Si tu me laisses à l’abandon, tu me perds ».
Enfin, Emily nous dévoile sa réponse à la question 12 de l’article précédent (« Le manager doit-il favoriser un environnement flexible ? » : « Oui ! si le manager instaure un climat agréable où on peut rigoler, et s’il sait faire la part des choses avec le travail, alors j’adhère ! »
Pense à moi avant de penser aux résultats
Emily nous dévoile qu’elle est bien consciente que la rentabilité est une donnée très importante. Simplement, elle nous suggère d’atteindre les objectifs sans être obnubilé par eux. Elle a conscience qu’elle participe à cette rentabilité ; mais on va l’atteindre en faisant en sorte que tu (le manager) recentres l’attention vers l’élément principal : MOI ! Du genre : « Je connais mes objectifs ; change un peu de disque ! ». Ses termes : « Je conçois qu’on est là pour travailler ; mais on est des êtres humains ». Remercions Emily, tirons des enseignements pour agrémenter nos pratiques managériales, et citons Bernard Nadoulek pour terminer : « Une entreprise sans ordre est incapable de survivre, mais une entreprise sans désordre est incapable d’évoluer ».