Manager le capital énergie des collaborateurs

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« Les gens sans énergie laissent aller les choses comme elles vont, espérant toujours que tout ira bien » Marie Jeanne Riccoloni.

Si je vous dis « Pfff, je suis crevé(e) », « Là, j’en ai marre, il me tarde de rentrer chez moi », ou « Oui, mais c’est la fin de journée ; et ce dernier client, c’était la goutte d’eau », ça vous parle ?

Comme si le manque d’énergie était une excuse à un écart professionnel… D’accord, nous ne sommes ni des machines, ni des robots, ni infaillibles. Et la question à laquelle nous allons nous intéresser est : le manager influe-t-il sur le capital énergie de ses collaborateurs ? Tentons d’y répondre en parlant d’abord de l’énergie du collaborateur, puis de celle du manager, et enfin des deux combinées.

Leur énergie

En connaissant votre équipe, vous percevez plus facilement le degré d’énergie mis en avant par chacun. L’énergie positive se voit (comportement, bonne humeur, prise d’initiatives, multiplication des propositions, échanges constructifs, organisation et traitement des tâches efficaces, …). De même, les mots utilisés et la communication non-verbale observés chez vos collaborateurs permettent de repérer une éventuelle énergie négative; et de chercher à inverser la tendance avec un simple mais toujours salutaire : « Ça va, Paul ? ».

Vous pouvez aussi jouer cartes sur table avec vos collaborateurs et faire ce que j’appelle un « check-up doute/confiance ». Concrètement, voici comment ça se passe : demandez-leur d’estimer leur niveau de confiance (sur un histogramme par exemple). Répétez l’exercice avec le niveau de doute. La différence entre les deux constitue le niveau d’énergie disponible, positive, ou à l’inverse le degré d’énergie négative. Mais une image est toujours plus parlante :

 

LA question : Quels sont les facteurs qui développent le doute et la confiance ? Réponse : pour le doute : les succès non célébrés, les humeurs changeantes du manager, l’accueil de début de journée, le sentiment d’être mal perçu, son propre stress, …

Pour la confiance : les réussites fêtées, vos encouragements (féliciter la combativité, la persévérance), votre regard positif, votre suivi de leur travail, la confiance que vous leur accordez (voir article précédent : « Collaborateurs, vous êtes importants pour moi »), …

En mettant en place ces boosters d’énergie, vous sécurisez, mettez en confiance, développez votre crédibilité, créez un environnement de travail propice au succès ; bref, vous renforcez la motivation de votre collaborateur.

La vôtre

Vous êtes un miroir, une éponge et un aimant ! Plus vous libérez d’énergie positive, plus vous allez en attirer. A l’inverse, il y a aussi deux pôles de l’aimant qui se repoussent…Rappelez-vous cette métaphore lorsque vous vous sentirez en énergie négative pour repartir rapidement du bon pied 🙂

Rappelez-vous aussi que le niveau d’énergie est un mécanisme cyclique. C’est important à savoir afin d’organiser ses tâches dans la journée. Le matin, votre énergie est à son niveau le plus élevé : c’est le moment idéal pour traiter les tâches stimulantes intellectuellement, les problèmes complexes, les prises de décision. En début d’après-midi, l’énergie commence à faiblir : évitez les activités nécessitant une mémoire active à court terme et une rapidité de réflexion. En milieu d’après-midi, votre énergie est au plus bas : n’essayez pas d’effectuer des tâches mentalement difficiles telles que la résolution de problèmes ou les calculs fastidieux ; mais concentrez-vous plutôt sur les tâches demandant réflexion et création. En fin de journée, vous allez sentir un regain d’énergie : mettez-le à profit pour réaliser les travaux routiniers ou répétitifs.

Après, je vous l’accorde, on ne fait pas tout le temps ce qu’on veut et nous n’avons pas toujours la possibilité de planifier notre journée en fonction des pics d’énergie…

L’énergie positive cumulée

Les bénéfices d’une aura positive planant sur votre environnement de travail sont évidents : l’ambiance est conviviale, l’atmosphère est créatrice, les idées fusent, les échanges sont productifs, le travail a beaucoup plus de chances d’être fait, et bien fait, les résultats s’en ressentent, les clients sont satisfaits, les talents s’expriment. Tous vos collaborateurs ne forment plus qu’une seule et même entité dans une logique d’équipe. L’aspiration de tout manager, non ?

Je vous conseille à ce sujet le livre de Claude Onesta « Le règne des affranchis » où l’ancien et illustre sélectionneur de l’équipe de France masculine de hand-ball prône l’importance de l’apport d’énergie positive de chaque membre dans une équipe.

Pour finir, vous avez donc dans vos mains, les cosses pour recharger les batteries de vos collaborateurs. Insufflez de l’énergie positive, échangez avec vos collaborateurs sur ce qui leur coûte en énergie, soyez vigilants à la charge de travail, restez ouverts et disponibles (sans l’être trop…préservez-vous), respectez les rythmes de chacun en redoutant autant la surcharge de travail que la sous-utilisation d’énergie, et souriez 🙂 : l’énergie positive est contagieuse…

Pour faire partager vous aussi votre vision sur la gestion des énergies au travail, c’est à vous de jouer plus bas.