« Reprenons, cher Théétète. Essaie de répondre à la question qui nous occupe […] Comment t’y prendrais-tu ? Et ne dis jamais que tu n’en es pas capable, car si le dieu y consent, et si tu agis en homme, tu en seras capable. »
Plus de 5 siècles avant J.C, Socrate posait les bases du coaching !
Les origines de l’auto-analyse remontent donc à cette époque avec la notion de « maïeutique ». Celle-ci peut être définie par un art du questionnement qui permet de faire trouver LA vérité et LES réponses. En clair, en tant que coaché, vous trouvez par vous-même grâce à l’action du coach qui vous a mis sur la voie habilement. Ce dernier connait la réponse, mais vous accompagne dans un travail d’instigation. C’est plutôt sympa de sa part, non ? : Il est centré sur vous dans le but de vous aider à y arriver par vos propres moyens…
Apprendre à pêcher
En effet, cette personne pourrait directement « vous donner le poisson ». Mais en faisant cela, il s’éloigne des bases du coaching. Est-ce que vous allez ensuite arriver à refaire l’exercice sans son appui ? Pas sûr du tout…
Une des composantes clé du manager coach va donc être de faire émerger les solutions, d’encourager à l’auto-analyse. Les plus étymologiques d’entre nous diront « faire accoucher » ; les autres parleront d’ « agiter les neurones », de développer les ressources et le potentiel.
La finalité, me direz-vous ? Le coaché progresse plus vite et l’acquis est durable…car développé par son propre cerveau. Socrate (encore lui !), disait bien : « Ils (ses disciples) n’ont jamais rien appris qui vienne de moi, mais ils ont trouvé eux-mêmes, à partir d’eux-mêmes, une foule de belles choses […] C’est étonnant tout le fruit qu’ils donnent ! »
Mais concrètement, comment ça se passe en situation de coaching ?
Premièrement, vos chances de succès en tant que manager coach sont quasi nulles si vous n’êtes pas convaincu du potentiel de vos collaborateurs. Vous devez analyser toute situation en une opportunité d’évolution du capital humain.
Deuxièmement, l’écoute, évidemment, est une aptitude requise du manager coach. Et c’est une écoute à plusieurs niveaux (le contenu, le non-verbal et la « logique » du coaché) qui vous fait prêter, à vous, coach, une attention bienveillante.
Troisièmement, la reformulation : c’est aussi une aptitude clé développée au sein de nos formations sur le coaching efficient.
Enfin, revenons sur le questionnement qui, lorsqu’il est « orienté solution », permet à la personne coachée de se dépasser et l’incite à trouver elle-même ses propres solutions.
Si on résume ensemble, pour promouvoir l’auto-analyse, vous utilisez : la confiance au potentiel de l’autre, l’écoute dite « plurielle », la reformulation, et le questionnement. Ainsi, vous favorisez l’autonomie de vos collaborateurs, vous les responsabilisez, et vous mettez toutes vos chances de votre côté afin de développer leurs performances. En rajoutant la considération positive, vous suscitez une prise de conscience. N’était-ce pas là votre but de départ ?
Et vous, qu’apporteriez-vous comme complément à cet article ? Vos réactions sont les bienvenues.
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