Le monde de la formation évolue et, à moins d’avoir hiberné quelques années au fond d’une grotte, sans accès Internet, vous avez forcément lu le terme suivant : « digitalisation ». Ajouter du numérique dans les formations, d’accord, mais comment ? Et pourquoi ? C’est là que le modèle SAMR peut s’avérer utile.
SAMR, c’est-à-dire ?
Vous n’avez jamais entendu parler de SAMR (non, vous ne ferez pas ce jeu de mots, non) ? Rassurez-vous, c’est globalement normal. Derrière cet acronyme se cache « Substitution, Augmentation, Modification, Redéfinition ». C’est un modèle élaboré par Ruben Puentedura, enseignant à Harvard et spécialiste dans le domaine de l’éducation, qui est à l’origine de ce dernier.
L’idée est simple : trop souvent, on « fait du digital pour faire du digital ». Je vous imagine déjà sourire en lisant cette phrase, mais c’est un constat assez dramatique en réalité, puisqu’en voulant faire mieux, on dégrade la qualité de l’apprentissage en formation…
Etre plus moderne, d’accord, mais pas n’importe comment. Il faut se demander quel est l’objectif poursuivi dans la modernisation des outils et processus au sein de la formation. Certains changements sont légers : la technologie est alors utilisée pour effectuer la même tâche qu’avant, comme le passage d’une feuille papier à un traitement de texte, on parle de Substitution, le S de SAMR… et ainsi de suite.
Reprenons donc l’acronyme, présenté via une image assez parlante.
Bien cibler le besoin pour utiliser les bons outils.
Mettre des outils numériques dans sa formation, vous commencez à le comprendre, ça ne se fait pas n’importe comment. Si votre objectif est simplement d’afficher « nos formations sont digitales », alors il faut qu’on parle, et très rapidement.
Prenons un exemple : vous souhaitez que vos participants disposent de plus d’outils pour apprendre, vous souhaitez donc modifier la tâche de l’apprentissage… et pour cela, vous proposez un quiz en ligne, comme Kahoot. L’outil est sympathique à utiliser, très coloré, assez drôle … mais c’est de la substitution, c’est le passage d’un quiz papier à un quiz numérique, rien de plus, une fois l’aspect ludique dépassé.
Pour modifier l’apprentissage, il aurait été plus utile de mettre en commun des savoirs, de permettre aux apprenants de travailler ensemble, via Dropbox ou Padlet et en direct via Google docs par exemple. Ainsi, ils créent du contenu, capitalisent et partagent leurs expériences. Dans cette approche, on passe d’une formation centrée sur les connaissances du formateur à un centrage sur l’apprenant.
Comme expliqué précédemment, pour en arriver à ce stade-là, qui semble facile à lire mais légèrement plus compliqué à mettre en place, il faut du temps et de la réflexion. Ne vous lancez pas tête baissée dans l’achat à tout va de solutions pour vos formations. Demandez-vous ce que vous souhaitez faire, comment, dans quel cadre et surtout, pour quelle raison. Partant de ce bilan, vous disposerez des éléments nécessaires pour engager une phase de transformation.
Et si vous voulez plus de détails, où une méthodologie pour appliquer le SAMR, simple, contactez-nous 😉