Etat et changements sur le CPF

CPF

La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, encore et toujours. Celle-ci va engranger son lot de changements pour le CPF. On vous en a déjà parlé un peu, par là mais on va en reparler un peu ici aussi.

Quelques chiffres

Petite piqûre de rappel, le CPF (Compte Personnel de Formation) permet d’acquérir des droits à la formation professionnelle. En heures avant, en euros maintenant, mais on en parle après.

Quelques chiffres et données ont récemment été publiés, et on aime bien ça ! Pour bien commencer, tout d’abord un TOP 10 ! Topito n’a qu’à bien se tenir, nous voilà dans la course aux TOP !

Le top 10 des formations suivies en 2018 par les salariés ayant mobilisé leur CPF:

1. BULATS
2. TOEIC
3. TOSA
4. Test Bright Language
5. Bilan de compétences
6. CACES R389 – chariots de manutention
7. Accompagnement VAE
8. Permis de conduire catégorie B
9. Certificat de sauveteur-secouriste du travail (SST)
10. PCIE – Passeport de compétences informatiques européen

Sans surprise, selon moi, on retrouve de l’anglais et des compétences informatiques, compétences nécessaires s’il en est dans le monde moderne de l’entreprise. La petite surprise pourrait être la présence du permis B, mais au vu du coût relatif de ce dernier, on peut comprendre l’intérêt d’utiliser son CPF pour l’obtenir (sans compter qu’il peut être quand même un sacré facteur d’employabilité).

Autres chiffres intéressants : on apprend que 1012 organismes de formation ont réalisé, à eux seuls, 80% des dossiers CPF 2018. De plus, 2475 titres de certifications différents ont été proposés par ces organismes mais 80% des dossiers de formation concernent uniquement 70 d’entre eux.

A noter que plus de 80 000 OF (Organismes de formation) sont recensés en France, ce qui veut dire que 1.2%, seulement, comptabilise à eux seuls 80% des CPF !

Le temps, c’est de l’argent

Vous le savez peut-être, mais le gros changement concernant le CPF est comment il va être alimenté. Avant le premier janvier 2019, votre étiez crédité, par an, d’un nombre d’heures de formation à utiliser dans les formations éligibles (pour un employé dans le privé à temps plein, vous aviez 24h par an par exemple). Ça, c’était avant. Maintenant, on vous crédite des euros, à hauteur de 500 euros par an (pour un temps plein toujours).

Notons que la conversion des heures acquises au premier janvier 2019 n’a pas bénéficié du même taux de change. Ainsi, votre montant annuel pour les années passées n’est pas de 500 euros mais de 320 euros.

A titre personnel, je suis donc passé de 96h à 1440 euros …. M’est avis que je n’aurais pas accès aux mêmes contenus. Certes, il y avait un dépoussiérage à faire mais tout de même, cette transition peut paraître un peu violente. Reste à voir comment les organismes de formation vont s’adapter à tout cela.

Un accès modernisé

Actuellement, pour consulter/gérer votre compte CPF, il faut vous rendre sur le site moncompteactivite.gouv.fr. Dans le courant de l’automne 2019, une application va également voir le jour. Pour rappel, le but de la Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel est, comme son nom l’indique, de donner plus de facilité aux futurs stagiaires de gérer/choisir en autonomie ces formations.

Il n’empêche que les entreprises vont avoir un rôle important de soutien à jouer ici. Comme le disait Catherine Fabre, rapporteuse de la réforme de la formation professionnelle à l’Assemblée nationale, 87% des salariés ne savent pas qu’ils ont un CPF.

La sortie d’une application et la communication consécutive à son lancement aideront surement à réduire ce pourcentage. Cependant, les services RH et formation des entreprises auront aussi à charge de mettre en avant le CPF.

Voir de communiquer clairement aux salariés les formations délivrables par l’entreprise directement (si elle possède son propre pole formation) ou, le cas échéant, leur transmettre une liste des Organismes de formation et formations accessibles leur permettant d’acquérir des compétences professionnelles utiles ou nécessaires à leur réussite professionnelle.

Reste aussi la question du paiement de la formation. Lorsqu’un stagiaire choisit sa formation, par exemple une formation longue, comme l’IAS (150h), l’organisme de formation aura-t-il un versement partiel avant la fin de la formation ou devra-t’il attendre la fin de formation pour recevoir l’intégralité du paiement ? Il manque encore pas mal de détails sur le fonctionnement pour les OF.

Pour l’instant, il s’agit beaucoup de notes d’intention et d’espoir que tout le monde va jouer le jeu afin que les prévisions souhaitées se réalisent. Reste à voir dans quelques mois, mais surtout sur l’année 2020, comment, concrètement, tout ça se mettra en place.