Pourquoi parle-t-on de Management Bienveillant ?

Est-ce un simple effet de mode ou une réelle approche qui permet l’utilisation d’outils différents ? Qu’apporte-t-elle vraiment ? Est-ce une approche complémentaire ou une remise en question sur ses pratiques managériales ? Est-elle adaptée à tous les managers, les novices et les experts ? ou doit-on privilégier l’un de ces niveaux ?

Comme l’enchantement client, le terme de « bienveillance » dans le management peut parfois sembler surfait et l’on peut douter de son efficacité à la sortie de la formation.

La bienveillance : la connaissance de soi et des autres

Tout d’abord, la bienveillance commence par la connaissance de soi, de ses limites, de ses réactions, afin de mettre en place une relation bienveillante. On ne peut donc pas parler de bienveillance sans parler d’intelligence intra-personnelle qui est celle du développement de sa propre personnalité, de son égo, de sa propre réflexion et de l’introspection. Développée, elle vous permet de bien vous connaitre, d’apprendre de vos erreurs comme de vos réussites, de bien comprendre vos sentiments et émotions. Se connaître c’est une des clés du management bienveillant.

Ensuite, cela passe aussi par la connaissance de l’autre et de l’individu avant la connaissance du groupe. On ne peut pas parler de bienveillance sans parler d’intelligence interpersonnelle. L’intelligence interpersonnelle permet de comprendre et répondre aux besoins et motivations des autres. Partant de ce postulat, seule une relation transparente et naturelle avec son équipe permettra une optimisation de la bienveillance.

Une fois « la rencontre avec soi-même et les autres » installée, il est enfin possible de commencer à aborder les techniques.

Quelles sont-elles ? Simples, et connues comme détecter et actionner les leviers de motivations, réaliser des feedbacks argumentés réguliers, organiser et personnaliser sa communication, informer etc. Tout ceci dans le but d’assurer une montée en compétence efficace. En y regardant de plus près, cela ne ressemble-t-il pas étrangement aux méthodes déjà utilisées dans les basiques du management ? Eh bien oui !

Seulement, une fois l’intégration terminée et les compétences acquises, plus aucun manager n’ose revenir sur ces techniques. Parce que la redondance des pratiques mises en place devient ennuyeuse pour les collaborateurs et ennuyeuse pour le manager. Mais alors comment fait-on pour assurer une montée en compétence continuelle pour des collaborateurs experts ?

En proposant des moments renouvelés, dynamisants, pour permettre aux collaborateurs de prendre de la hauteur. De les faire sortir du mode « pilote automatique ».

Le management bienveillant permet simplement, de manière habile, de s’arrêter sur ses propres pratiques de management actuelles. De faire le point sur ses échecs et ses succès. Accepter de (re)partir sur des changements de pratique, oser et proposer de nouvelles approches, méthodes/techniques ! Du neuf ! Du percutant ! Qui réveille tout le monde ! Bref créer des moments différents.

L’objectif premier du management bienveillant est donc de raviver les pratiques des managers expérimentés, de les sortir de leurs routines, de leurs zones de confort pour, par ricochet, faire sortir aussi les collaborateurs de leurs routines et zones de confort.

Les managers novices sont déjà dans ces pratiques eu égard à la nouveauté du poste, l’envie de faire ses preuves de se dépasser.

Quel est l’impact direct du management bienveillant ? Une expérience positive pour les collaborateurs experts et par répercussion, celle des managers et des clients.

Cela vaut le coup d’y réfléchir 😊